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Pendant l’allaitement, il est malheureusement possible de rencontrer des difficultés plus ou moins compliquées à surmonter. Les jeunes mamans se posent donc souvent beaucoup de questions à ce sujet. L’équipe May fait le point sur les difficultés les plus couramment rencontrées 😌.

Les difficultés les plus courantes du côté de la mère

Une montée de lait qui se fait attendre

Si la plupart des femmes ont leur montée de lait environ trois jours après l’accouchement, cette dernière peut se faire attendre. Parfois, certains facteurs la retardent comme un accouchement par césarienne. Heureusement, il existe des astuces pour favoriser son apparition :

  • Stimuler la lactation en proposant une tétée au bébé dès le moindre signe d’éveil (mouvement de tête, ouverture des poings…)
  • Tirer son lait - Veiller à ce le bébé soit bien positionné au sein
  • Consommer des aliments galactogènes

💡 Tous ces conseils sont aussi valables de façon générale au cours de l’allaitement lors d’une baisse de lactation.

Une montée de lait douloureuse

Si votre poitrine est douloureuse en raison de la montée de lait, ces conseils peuvent vous aider :

  • Allaiter régulièrement son bébé ou tirer son lait pour soulager le sein - Se reposer (plus facile à dire qu’à faire, on le sait bien…)
  • Eviter les vêtements trop serrés
  • Appliquer du froid sur le sein
  • Tenter la contre pression aréolaire, ce qui va assouplir l’aréole et soulager le sein. Il suffit de mettre le doigt à la base du mamelon et d’appuyer vers soi

💡 Globalement, il s’agira toujours du même principe tout au long de l’allaitement : s’il y a trop de lait, on diminue l’offre. S’il n’y en a pas assez, on fait boire davantage le bébé pour stimuler les seins.

Douleurs aux seins pendant l’allaitement, que faire ?

Parfois, hors le cas de la montée de lait que nous venons de voir, les seins peuvent être douloureux pendant l’allaitement (seins tendus, qui brûlent, tétons douloureux…). Il peut s’agir d’un engorgement, d’une crevasse etc. et plusieurs causes sont possibles. Voici quelques causes courantes :

  • Une mauvaise position au sein du bébé. Une mauvaise position peut amener le bébé à ne pas bien ouvrir la bouche et par exemple mener à l’apparition de douleurs, voire d’une crevasse. Pour éviter les crevasses, on peut s’hydrater le sein avec une goutte de son lait qu’on laisse sécher avant de se rhabiller. De façon générale, il est conseillé de surveiller que sa bouche est bien grande ouverte, la langue en bas, le menton collé au sein. Le bébé doit être bien plaqué contre sa mère avec l’axe oreilles / épaules / hanches aligné et les pieds soutenus.
  • Une mycose. Des tétons brillants, rosés, une douleur interne pendant et après la tétée… Il pourrait s’agir d’une mycose qui, si elle dure, doit vous amener à consulter.
  • Un canal lactifère bouché. Les massages et vibrations sont très utiles en première étape : on peut utiliser la brosse à dent électrique (ou autre objet qui vibre !). Ensuite, on passe à la tétée, puis au massage de la zone une nouvelle fois jusqu’à ce que le canal se débouche.
  • De l'eczéma, une allergie, un bébé qui tète trop fort

En cas de difficulté, il faut donc déterminer la nature du problème, ainsi que sa cause. N’hésitez pas à consulter une consultante en lactation IBCLC ou un·e professionel·le de santé formé·e et bienveillant·e pour vous faire accompagner au mieux.

Les difficultés les plus courantes du côté du bébé

Ses tétées sont-elles efficaces ?

Parfois, il est difficile de savoir si le bébé tète efficacement au sein. Pour savoir s’il boit assez, il est conseillé de surveiller s’il prend du poids et d’observer son comportement : agacement à la fin des tétées, il tète dans le vide après que vous avez enlevé le sein, des difficultés à se décrocher du mamelon… Ce sont des signes qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille.

N’hésitez pas à bien observer votre bébé et à vous faire accompagner par un·e professionnel·le de santé en lui faisant part de tous ces éléments.

Les régurgitations pendant la tétée

Pas d’inquiétude, les régurgitations dès la fin des tétées sont physiologiques. Le sphincter entre l’œsophage et l’estomac du bébé est encore immature, le lait remonte donc plus facilement. Les pauses pendant la tétée pour le faire roter vont permettre de diminuer les régurgitations. Si ce n’est pas le cas, un peu de patience, ça passera dans la plupart des cas en grandissant. Toutefois, si vous êtes inquiète, n’hésitez pas à consulter un·e professionnel·le de santé.

Un débit de lait maternel trop important pour téter

Chaque bébé trouve un rythme qui lui est propre pour téter à son aise. Cependant, certains obstacles peuvent l’empêcher de téter correctement.

Prenons l’exemple du réflexe d’éjection fort (REF) qui provoque un débit de lait que le bébé peut avoir du mal à gérer tant il est intense. Il peut être favorisé par les aliments galactogènes, les excitants, les produits laitiers consommés en grande quantité ou encore le chocolat. Adapter son alimentation peut donc permettre de le prévenir pour les mères concernées.

Pour éviter que le bébé ne s’étouffe, il est possible de le retirer du sein et de laisser couler le lait pendant une ou deux minutes, puis de repositionner le bébé dans la meilleure position possible dans cette situation, c’est-à-dire au-dessus de soi. Ainsi il tètera de façon plus efficace grâce à la gravité qui l’aidera. Exprimer du lait à la main avant la tétée est aussi une bonne idée.

Les difficultés les plus courantes côté organisation

Allaiter avec un autre enfant à la maison

Si vous avez déjà un aîné, il est possible qu’il réclame de l’attention alors que le plus petit tète. Voici quelques astuces :

  • Après lui avoir expliqué la situation avec vos mots, des livres pour enfants peuvent s’avérer utiles.
  • La participation à l’allaitement va aussi lui plaire car il sera dans la relation avec vous et son frère ou sa sœur. Par exemple, demandez-lui d’aller vous chercher un verre d’eau.
  • Lui lire une histoire sur le canapé, faire un puzzle au sol (avec une écharpe de portage) pendant qu’on allaite, si on se sent assez à l’aise permet aussi de lui faire comprendre qu’il n’est pas mis de côté.

Allaiter des jumeaux

Allaiter avec des jumeaux n’est pas impossible : le corps s’adapte. Ce qui est difficile, c’est potentiellement le manque d’accompagnement. Ils n’ont pas toujours les mêmes envies au même moment et quand c’est le cas, il peut être difficile de gérer les deux à la fois. Avec le temps, ils vont apprendre à être ensemble et à patienter. Ils peuvent être à deux au sein ou l’un après l’autre. Le tout est de se sentir à l’aise.

💡 Bon à savoir : au bout d’un mois / un mois et demi, une femme enceinte de jumeaux va produire 2 litres de lait par jour, il est donc important de boire de l’eau. Ce conseil est valable pour tout le monde !

Le passage du sein au biberon : votre choix

Introduire le biberon : c’est votre décision !

Si l’allaitement ne vous convient plus (fatigue, manque de praticité, mauvaise expérience lors des tétées…), il est conseillé de s'interroger sur les raisons qui vous poussent à arrêter pour savoir si l’arrêt de l’allaitement est réellement la meilleure solution face aux problèmes rencontrés.

Par exemple, certaines mères sont dérangées par le fait que leur bébé n’arrive à s’endormir que grâce au sein. Si cette habitude vous dérange pour une quelconque raison, il faut alors trouver une solution qui vous convient (mettre fin à l’allaitement n’est qu’une des solutions possibles, il en existe d’autres à explorer si par ailleurs vous souhaitez continuer à allaiter !). Par contre, certaines mères le vivent très bien et le plus important est de se sentir libre dans ses choix sans injonction extérieure.

Si votre choix est d’arrêter l’allaitement, alors place à l’introduction du biberon sans aucune culpabilité ! 🍼.

Beaucoup de parents profitent de la mise en place du mode de garde pour introduire le biberon. Il existe deux écoles, à vous de voir celle qui vous convient le mieux :

  • Apprendre au bébé à boire au biberon à la maison, dans un environnement familier avec les mêmes conditions que d’habitude. Il faut compter généralement une quinzaine de jours avant qu’il s’habitue.
  • Allaiter son bébé à la maison comme d’habitude et laisser les personnes en charge de l’enfant quand vous n’êtes pas là pour faire l’adaptation.

Le plus important à retenir est : chacun son choix, le plus important est de s’écouter !

Travail et allaitement : comment les concilier ?

Pour maintenir l’allaitement alors que vous reprenez le travail, différentes options s’offrent à vous en fonction de chaque situation (et conditions de travail). S’il est possible d’allaiter sur le lieu de travail (c’est un droit jusqu'à un an), c’est le plus simple concernant l’allaitement (mais compliqué à mettre en œuvre d’un point de vue pratique !).

Sinon, le tire-lait manuel ou électrique à double pompage est une très bonne option pour continuer à allaiter avec votre lait maternel. Vous pouvez également opter pour un allaitement mixte : la mère allaite quand elle est avec son bébé et quand elle travaille, ce dernier est nourri avec du lait artificiel.

Bref, vous l’aurez compris, toutes les combinaisons sont possibles, sentez-vous libre d’explorer et surtout, on se répète, c’est votre choix qui compte !

💡 Pour rappel, plus le sein est stimulé, plus il y a de chances de pouvoir allaiter l’enfant en dehors des heures de travail.

Quelques conseils pour nourrir son bébé au biberon

Les quantités de lait dans le biberon varient en fonction de l’âge et du poids du bébé. Pour vous donner une idée, de 2 à 3 mois il est conseillé de donner 5 à 6 biberons par jour avec 4 mesures, 120 mL d’eau ou avec 5 mesures, 150 mL d’eau.

La durée idéale au biberon se situe entre 15 et 20 minutes et il est donc conseillé de faire des pauses régulières pendant le biberon. Sinon, le risque est qu'il ait bu de trop grandes quantités ou au contraire qu'il ait l’impression de ne pas avoir assez bu.

Pendant un allaitement mixte, l’enfant aura plutôt tendance à diminuer les quantités au sein. Ce qui importe particulièrement est de laisser le bébé gérer les quantités au biberon en faisant attention à lui proposer le biberon à l’horizontale, avec du lait dans la tétine à hauteur des lèvres.

L’allaitement est différent pour chaque femme mais pour toutes, il s’agit d’une sacrée aventure. Si des difficultés surviennent, il est important de demander de l’aide, par exemple à une consultante en lactation IBCLC, pour trouver les solutions qui VOUS conviennent afin de vivre au mieux votre allaitement 🥛.

illustration - Article Photo de Helena Jankovičová Kováčová & dans le corps de l'article Photo de Dih Andréa