La période des fêtes est synonyme de famille, de dîners, de cadeaux, de musique… Tout pour s’amuser mais aussi… tout pour perturber la routine d’un bébé 😅. Voici le mode d’emploi de l’équipe May pour survivre aux fêtes avec un bébé 🎄.
Comment gérer mon bébé et… toute la famille ?
Le bisou à la famille : c’est oui ou c’est non ?
Le bisou ne devrait pas être obligatoire, mais la politesse oui ! Si un enfant ne souhaite pas faire un bisou à tata Lili, il est important de ne pas le forcer. Les alternatives ne manquent pas pour la saluer de façon polie, sans bisou : un “bonjour” à voix haute ou un simple geste de la main s’il est trop timide suffisent. Lorsqu’un membre de la famille souhaite lui faire un bisou, il peut le lui demander. Une occasion supplémentaire pour l’aider à comprendre que son corps lui appartient et qu’un adulte n’a pas le droit de le toucher sans son consentement.
Pour fluidifier les interactions le jour J, avant les fêtes, lui montrer des photos des membres de la famille en lui indiquant de qui il s’agit est une bonne idée : “Ca, c’est tonton Yves avec la moustache”, “Ici, c’est ta cousine Eva, elle est trop rigolote”. Ça l'aidera à identifier qui est qui.
😷 Petit point sanitaire : même si les bisous sont consentis, attention aux virus. Plus il y a de monde, plus il y a un risque de propagation.
Quelle réponse aux “Oh je peux le porter s’il-te-plaît ?” ?
Les bras des parents sont l’endroit où un bébé se sent le plus en sécurité. Il n’est pas recommandé de le faire circuler dans les bras de nombreux invités juste pour leur faire plaisir. Bien sûr, cela dépend de son humeur : s’il semble content et que les parents n’y voient pas d’inconvénient, aucun problème. Si les feux sont au vert, il est préférable de s’installer dans un endroit calme. La personne qui porte le bébé doit se laver les mains et éviter idéalement de lui faire des bisous sur le visage (pour éviter les contagions, on peut même porter un masque).
Si, au contraire, il semble fatigué ou méfiant, il est préférable d’expliquer aux invités que ce ne sont pas les meilleures conditions pour qu’ils le portent.
💡Bon à savoir : les bébés sont des éponges à émotions, ils ressentent donc lorsqu’ils sont donnés à contrecœur dans les bras d’une autre personne.
Envie d’éviter les sollicitations en douceur ? Le portage est une bonne solution. Avec un peu de chance, le bébé a sommeil et s’endort. Personne ne veut réveiller un bébé qui dort ! Une autre carte que vous pouvez jouer est celle des professionnel·le·s de santé qui mettent en garde contre les risques de contagion en étant en contact avec trop de personnes.
Comment aider son enfant à supporter l’environnement (trop) stimulant des fêtes ?
Gérer le bruit des nuits festives
Cela va dépendre de l’enfant et de son âge. Si vous sentez que ça devient compliqué, il ne faut pas hésiter à s’isoler le temps de la tétée ou du biberon et revenir plus tard si on le souhaite. Le principal est de surveiller comment votre enfant réagit au bruit.
Comment savoir si un bébé est en surstimulation ?
Un bébé en surstimulation est facilement reconnaissable à son comportement : excitation, pleurs, grognements, il peut se tortiller un peu… Lorsqu’on lui parle, il détourne le regard. Ces signes montrent que c’en est trop pour lui. Pour le calmer (selon l’âge), on peut lui proposer d’aller lire un petit livre, le temps que l’apéritif démarre par exemple.
Peut-on faire participer un enfant très jeune aux fêtes ou doit-on le coucher tôt ?
Aucune réponse dogmatique sur le sujet ! La vraie question à se poser c’est : qu’a-t-on envie de transmettre à son enfant ? Certaines familles prêtent moins d’importance à Noël que d’autres, fêtent Noël le 24 au soir ou non, le 25 ou non. C’est en fonction de l’importance donnée à ce moment et des habitudes de chacun !
Comment adapter le rythme de mon bébé pendant les fêtes ?
La routine dodo d’un bébé pendant les fêtes
Difficile d’appliquer scrupuleusement la routine de son bébé pendant les fêtes. Quel que soit son âge, la routine est modifiée car l’heure du coucher est plus tardive, il y a du monde, le contexte est différent… ce n’est pas grave ! Si c’est le temps de quelques nuits, la routine habituelle reprendra après. Le plus important est de surveiller les signes de fatigue pour le coucher au bon moment.
Si on reste plusieurs nuits sur place, la communication avec lui est clé : on lui explique qu’il ne va pas dormir à la maison, qu’il ne s’agit pas de sa chambre, on le rassure en fonction de ses inquiétudes. C’est important de poser des mots sur ce qui va se passer. Même s’il ne parle pas encore, il entend.
Concilier sommeil des enfants et traditions familiales
L’organisation des fêtes varie en fonction des familles : certains ouvrent leurs cadeaux le soir, d'autres le matin. Certains se rendent à la messe de minuit ou aux feux d’artifices… Une nouvelle fois, c’est une question d’adaptation selon ce qui est important pour vous et votre enfant. Le bébé peut faire une sieste tardive puis être réveillé pour participer à cet événement symbolique. Ou au contraire, si les cadeaux peuvent attendre et qu’il est fatigué, inutile de le forcer à rester éveillé.
Sécuriser un bébé dans son lit et dans un environnement qu’il ne connaît pas
Pour se familiariser avec les lieux, une petite visite s’impose ! A l’arrivée, l’enfant peut être dans les bras de son père ou de sa mère qui lui fait faire un tour en lui parlant : “C’est ici qu’on va passer la soirée”, “on mangera dans cette pièce”, “on viendra ici lorsque tu auras besoin de dormir”, etc.
S’il a l’habitude de dormir ailleurs qu’au domicile familial, il aura plus l’habitude de retrouver son lit parapluie ou son doudou dans un autre lieu. Il ne faut pas hésiter à emporter les objets de base avec lesquels il dort habituellement.
Une petite sieste en journée pour lui faire tenir la soirée ?
S’il n’a pas sommeil, ce sera un peu compliqué de le faire dormir… On peut lui proposer d'aller faire une sieste en prévision du soir car c’est un événement particulier. Surtout lorsque des signes de sommeil se manifestent.
Si le bébé ne veut pas faire de sieste et qu’il est grand, un temps calme avant le début de la soirée peut être une bonne solution.
Les enfants sentent lorsqu’il y a de l’agitation. Si un bébé ne veut pas faire de sieste, ce n’est pas grave. Le sommeil est toujours évalué sur 24 heures alors s’il a déjà bien dormi, ce n’est pas un souci.
Comment profiter des fêtes en tant que parents d’un bébé ?
L’allaitement et l’alcool
Le principe de précaution impose de dire qu’il ne vaut mieux pas boire d’alcool pendant l’allaitement. En effet, tout ce qui passe dans le sang, passe dans le lait maternel. Si vous décidez de boire une coupe de champagne, le mieux est alors de faire la tétée juste avant de boire pour que l’alcool ait le temps de disparaître du sang dans les heures qui suivent. Attention, plus on boit de verres, plus l’organisme met du temps à éliminer l’alcool.
Ensuite, cela dépend de la fréquence des tétées, si un bébé tète quatre fois dans la journée, la tétée peut se faire le soir, puis on profite de sa coupe de champagne pour que le lendemain, il n’y ait plus d’alcool dans le sang, ce qui est plus compliqué avec un bébé qui tète souvent
En allaitement mixte, il est possible de lui donner un biberon de lait pour la soirée. Attention cependant à bien tirer votre lait, sinon il y a un risque d’engorgement ou de baisse de lactation.
Comment s’organiser avec le tire-lait quand on allaite ?
Il est conseillé de tirer son lait avant d’avoir consommé de l’alcool.
Si la mère est assez à l’aise avec ça, elle peut simplement dire qu’elle s’éclipse 10 minutes pendant l’apéro, par exemple. Ce n’est pas grave si les conditions ne sont pas les mêmes qu’à la maison, il vaut mieux tirer son lait dix minutes pour soulager les seins que de repartir une demi-heure pendant le repas si ça vous stresse. Un grand châle devant les seins pour tirer le lait est aussi une bonne option.
D’ailleurs, il existe des vêtements d’allaitement sur le marché super efficaces.
📒 A noter : les robes ne sont pas très pratiques lorsqu’on tire le lait car il faut souvent les retirer.
Pendant les fêtes, oui le rythme va changer et non ce n’est pas grave ! La clé est de vous écouter, vous et votre bébé, sans vous sentir obligé.e de quoi que ce soit et sans vous stresser 😊. Promis, la vie de d’habitude reprendra tranquillement son cours après 🎄👶✨!