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Votre bébé pleure et vous sentez le jugement social qui vous laisse entendre que vous le portez trop ? Cette proximité physique entre une maman et son nouveau-né s’exprime différemment à travers le monde, notamment par le biais de “pratiques de maternage proximal” comme le massage. Tour d’horizon pour vous faire une idée sur ce qui VOUS correspond. 

Article rédigé en collaboration avec Bénédicte Thiriez, infirmière puéricultrice et auteure.

Il existe de nombreux pays dans lesquels le massage fait partie intégrante de la culture et ses pratiques sont transmises dans les familles.

Le Shantala en Inde

Cette technique de massage ancestrale qui réunit la maman et son enfant permet à ce-dernier « d’accepter le monde qui l’entoure et de sourire à la vie ». Un mantra qui fait rêver n’est-ce pas ? Sur place, les jeunes filles sont éduquées au massage quotidien des plus jeunes afin de leur en faire bénéficier au plus tôt.

Le principe ? Bien plus qu’un simple contact physique entre les mains de la jeune mère et le corps de son tout-petit, ce massage permet de développer la communication dans ce duo autant grâce à leurs échanges de regards que ceux des paroles. Tous les sens du bébé sont alors tournés vers sa mère qui lui donne ce massage et favorise la mise en place d’un lien basé sur l’échange et la communication.

L’origine de cette pratique? Cette tradition du massage indien a été importée en France par Frédérick Leboyer (1976). Aux Etats-Unis, c’est Vimala Mc Clure qui, ayant elle-même bénéficié de ces massages alors qu’elle était souffrante, a désiré apprendre puis transmettre ce savoir aux enfants en commençant par les siens, puis aux jeunes parents (1979).

Le massage en Afrique subsaharienne

Là-bas aussi, les mamans massent leur bébé dès la première semaine de vie afin de modeler leur corps et de leur permettre de vivre la meilleure vie qu’il soit. Et cela, depuis des générations. 

Un rituel post accouchement au Maghreb

Ici, les enfants sont massés par leur grand-mère durant les 40 jours suivant l’accouchement de leur maman. La mère prendra ensuite le relais et massera son petit jusqu’à l’âge de 4 à 5 ans. Cette tradition se transmet également de mère en fille.

Le « katataki » au Japon

Cette fois, ce sont les enfants qui peuvent offrir un massage aux anciens de la famille afin de leur permettre de se relaxer. Ces mouvements simplifiés de shiatsu consistent en des tapotements avec le talon de la main entre le cou et les épaules.

Pourquoi le massage est-il SI important ? 

Au-delà des gestes de thérapie par le massage qui accompagnent les êtres humains durant leur vie, le massage des tout jeunes enfants est un art ancestral cultivant la transmission des savoirs. Il évolue cependant en intégrant les apports des neurosciences afin de favoriser un moment de détente ensemble : le bébé n’est plus uniquement objet de soins et de gestes de détente, il se met en place un véritable moment riche d’échanges et de partage. La dimension affective du massage est essentielle, peut-être même plus que la technique des mouvements. 

Qu’en est-il dans notre culture ?

En France et dans la plupart des pays occidentaux, notre culture nous a amenée à pratiquer un maternage plutôt à distance, avec des conseils en puériculture allant dans le même sens. On accordait beaucoup d'importance à l’autonomie de l’enfant : il devait savoir se calmer seul et était souvent laissé à l’écart. 

Un héritage qui a la peau dure…

Certaines de ces croyances persistent encore aujourd’hui : on conseille à des mères de ne pas répondre aux pleurs de leur enfant, de ne pas trop le prendre dans les bras car sinon il deviendrait « capricieux » et ne quitterait plus les jupons de sa mère… Bref, bonjour la culpabilité quand on ne souhaite qu’une chose : câliner son tout-petit pour le réconforter.

…mais on fait des progrès !